Comment les communs s’affirment-ils dans des contextes qui leur sont hostiles ?
Déjouer les enclosures et la cooptation
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Les commoneurs prennent toujours conscience des différentes formes d’enclosure et de cooptation. De la clarté sur ce point naît une résistance concrète et visible. La créativité est de mise pour déjouer les structures (de propriété) dominantes et résister à l’attrait du marché.
### Exemples
* *Legal hacking* se sert d’instruments juridiques existants en les combinant de manière à ce qu’ils servent un objectif différent de celui pour lequel ils ont été conçus à l’origine, comme le copyleft 
au lieu du *copyright*.
* Le rituel annuel *To beat the bounds* se pratique encore aujourd’hui en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse. Il consiste pour les membres d’une communauté à parcourir l’ensemble de leurs terres afin de se familiariser avec celles-ci et d’éliminer les haies et les clôtures contestées. Souvent, cette visite était suivie d’une fête.
* En France, les *Zones à défendre, ZAD* sont devenues populaires, notamment la ZAD Notre Dame des Landes . Plusieurs centaines d’individus y luttaient contre la réalisation d’un grand aéroport. En 2018, après 10 ans d’occupation, le territoire sur lequel s’était développé un village de communs a été démantelé par la force par les autorités.
* L’occupation de l’usine GKN dans la banlieue de Florence a été possible grace à l’effort conjoint des travailleurs, des familles des travailleurs, du déploiement d’un réseau solidaire (syndicats, centres sociaux, la gauche extra-parlementaire, chercheurs). Grace à toutes ces contributions l’occupation continue depuis juillet 2021 et a été en mesure de résister à la délocalisation prévue et aux tentatives de neutralisation de l’occupation de la part des pouvoirs publics.
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